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John Cage
John Cage

John Cage

John Cage, 4'33`, 1952, composition

 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

 

4’33’’ de John Cage est une composition dans laquelle le musicien ne joue pas, dans laquelle tout l’environnement sonore devient musique, à chaque fois totalement différent. C’est à la fois une œuvre « limite » (comment peut-on composer plus loin – ou plus radicalement – qu’en n’écrivant aucun son sur une partition ?) et en même temps une œuvre d’une liberté et d’une ouverture sans limite. Il existe des dizaines et dizaines d’interprétations, de discussions, autour de cette pièce. John Cage était sans doute l’un des artistes les plus curieux sur son monde, le plus ouvert, portant sans cesse un message de liberté, d’inattendu.                                  Laurent Estoppey              

 

 
 
 
 

 

Biographie  

 
 

 

Compositeur et artiste américain, né à Los Angeles en 1912, mort à NewYork en 1992 

 

 
 
 
 

 

Contexte  

  

 
 

Le nom de Cage est associé au Black Montain College, une école fondée en 1933 au cœur des montagnes de la Caroline du Nord par des enseignants mécontents de l’enseignement traditionnel. John cage présente dans cette école Event ou Theater piece n. 1 considéré comme le premier happening, c’est-à-dire un évènement qui recherche la participation du spectateur et qui considère de spontanéité et l’imprévu comme essentiels.    

 
 
 
 

 

 
 

 

Vers les années 1930, il a conçu des pianos préparés, sorte de nouveaux instruments de musique capables de produire de sons complexes et imprévisibles. Un piano préparé est conçu pour créer des effets de son altéré en plaçant différents objets (objets métalliques, pièces de bois ou de plastique) dans ses cordes.  

 

Un des concepts centraux du travail de Cage est l’emploi du silence, aussi important pour l’artiste que les notes musicales.   

4’33’’est une partition de musique avant-gardiste souvent décrite comme « quatre minutes trente-trois secondes de silence », mais qui est, en fait constituée des sons de l’environnement que les auditeurs produisent et entendent lorsqu’elle est interprétée. 

Le morceau a été écrit en principe pour le piano et est structuré en trois mouvements principaux. Sur la partition, chacun est présenté au moyen de chiffres romains et est annotétacet, qui est le terme utilisé dans la musique occidentale pour indiquer à un instrumentiste qu’il doit rester silencieux pendant toute la durée du mouvement. 

Lors de la création de l’œuvre par David Tudor (pianiste e compositeur), le public a vu s’asseoir l’interprète au piano, soulever le couvercle et laisser ses mains au-dessus des touches de l’instrument. Après un moment, il ferma le couvercle et se leva. Le morceau avait été joué et pourtant aucun son n’était sorti. Ce que voulait son auteur, c’est que quiconque qui aurait écouté attentivement aurait entendu du bruit involontaire. Ce sont ces bruits imprévisibles qui doivent être considérés comme importants. 

Henry David Thoreau, philosophe qui a marqué John Cage, écrivait qu’il est plus intéressant d’écouter les sons de la nature, le son des animaux et le glissement furtif des objets animés par les éléments naturels, par le vent, que la musique préméditée par l’intention d’un compositeur. 

 

Source Le ciné-club de Caen et Ressources Ircam 

 

 

 

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