Hamish Fluton, dessins et sculptures ( 1970-2023)
A walking Artist, FRAC Sud Marseille 2023, image Guy Boyerh
L’artiste nous a dit |
« Amish Fulton est un artiste qui marche. De ses interminables marches dans les montagnes est né un travail graphique minimaliste qui se résume en quelques photos, dessins et petits textes. De cette simplicité, l’hymne au vivant en sort condensé et percutant ». Monica Lombardi | ||
Biographie |
Hamish Fultun est né à Londres en 1946. | ||
Contexte | Le Land Art se développe dans les années 1970 et tire son inspiration du monde naturel et de ses matières brutes. Au lieu de représenter un paysage, les artistes travaillent à même le paysage naturel, sculptant la terre ou érigeant des constructions à partir de branches ou de rochers au sein même de la nature. Le Land Art est un mouvement qui délaisse l’espace des galeries pour investir l’environnement naturel. Le Land Art remet en cause la séparation traditionnelle de l’art et son environnement extérieur et incorpore également les effets du temps, en créant des œuvres soumises à l’érosion naturelle. | ||
| Fulton a réalisé ses marches dans le monde entier : il a marché sut l’Everest, au Tibet, sur les Andes, in Alaska, in Sibérie et en Islande pour rechercher une relation intime avec le milieu naturel que nous entoure. Dans les années 1970, il a inventé le terme de « artiste marcheur » pour rendre compte de sa démarche qui fait de l’acte de marcher une œuvre d’art. Son atelier sont les lieux qu’il visite grâce à ses longues marches qui constituent le cœur de son travail artistique. Lors de ses marches il suit une éthique qui consiste à ne pas laisser de traces matérielles de ses promenades, à ne pas collectionner les matériaux des itinéraires qu’il a empruntés pour les exposer dans les galeries. L’artiste tient ainsi à affirmer sa distance du Land Art, entendu comme le fait de réaliser des sculptures en plein air. L’artiste affirme que son art ne fait pas référence à un support ou à un matériau artistique prédéfini. Cependant il traduit ses actions dans une grande variété de médias, combinant des descriptions écrites avec des photographies, des illustrations et des sculptures sur bois pour communiquer ses expériences de marcheur aux visiteurs des galeries.
« Jusqu’à présent, je n’ai jamais marché avec un smartphone. Disons que si pour les marcheurs, le Gps d’un smartphone est utile (même pour sauver sa vie), de mon point de vue, avec son utilisation, nous sommes » perdus « . Perdus par commodité, perdus par l’imposition des entreprises technologiques, perdus parce qu’ils créent une dépendance, perdus dans notre rejet mécaniste de la nature « sauvage ». Tout le temps que nous concentrons les activités humaines sur nos smartphones, nous sommes simultanément et diamétralement opposés à la nature, nous regardons dans la direction opposée. La nature est perdue pour nous, en particulier pour les enfants » Hamish Fulton dans The Art Newspaper, n° 392, 2018 |