Fumée – Alexandre Loye

Biographie 

Né en Valais en 1972, Alexandre Loye, qui « se considère un peintre dans sa définition traditionnelle », vit et travaille à Lausanne.

Démarche 

Le tableau a été peint en 2020 et fait partie d’une série de 50 tableaux du même format mais tous différents, réalisés pour l’édition de tête du livre de M. Loye « Vous êtes ici » publié par art&fiction. L’édition de tête est une édition signée et numérotée, souvent accompagnée d’une gravure ou d’un petit tableau comme dans ce cas.

Pourquoi l’œuvre est-elle si vivante ?

Ce tableau de petit format est peint sur une planche de bois contreplaqué de 7 millimètres rectangulaire et protégée par un étui en tissu bleu pâle. Dans l’étui, se trouve aussi le livre monographique sur l’artiste. La peinture nous montre une maison de 4 étages avec 3 fenêtres par étage. Dans chaque fenêtre, se trouve une silhouette qui évoque une figure humaine. Sur le toit de la maison, se trouvent 4 cheminés (2 grandes de même taille au centre et 2 plus petites sur les extrémités) qui laissent sortir 4 fumées de formes différentes. La diagonale dessinée par l’herbe verte d’arrière-plan nous laisse imaginer une colline derrière la maison ; le ciel est bleu clair.

Cette œuvre semble vivante, car c’est une maison habitée et on y voit des silhouettes à chaque fenêtre, comme si tout le monde était en train de regarder ce qui se passe à l’extérieur.

Aussi les fumées, qui sont toutes très différentes, semblent vivantes. La première est une fumée très simpliste, composée de plusieurs bouts de fumée espacés l’un de l’autre qui montent vers le ciel. La deuxième se veut très exagérée, car c’est une fumée en un trait qui serpente dans le ciel avec de grands virages. La troisième est plus réaliste, avec une sortie de la cheminée de fumée fine qui s’élargit au fur et à mesure de sa montée et devient plus claire. La dernière est très simple, elle ne change pas de forme ni de couleur et elle ne bouge pas trop.

Les 4 fumées sont au centre de l’image, occupent la moitié supérieure de la toile, elles dynamisent la composition et nous font imaginer la chaleur et ce qui passe à l’intérieur. Les couleurs vives nous racontent une belle journée, peut-être froide, mais ensoleillé.

Dans un commentaire, l’artiste compare ces façades d’immeuble à des visages et les fumées à des écritures dans le ciel, et il écrit que « si on voit l’immeuble comme une tête, les écritures sont des pensées qui en sortent ».

Ainsi, les mots de l’artiste nous confirment ce que nous avons ressenti en regardant cette œuvre simple et joyeuse, qui nous a accompagnés pendant un petit moment à l’école et que nous avons envie d’emporter avec nous, chez nous.