Mes Balcans – Jean-Claude Schauenberg

Biographie

Né en 1940 à Lausanne, l’artiste a co-fondé le Groupe et la Galerie Impact (1970), un collectif d’artistes suisses qui ont collaboré pour organiser des expositions et promouvoir l’art contemporain.

Démarche

Artiste pluridisciplinaire, il s’intéresse à la peinture, au dessin, à l’intervention artistique dans l’espace public, la peinture murale, la photographie, la sérigraphie et l’impression numérique.

Y a-t-il un lien entre les bustes représentés dans l’œuvre ?

La sérigraphie intitulée Mes Balkans présente une série de bustes minimalistes en noir sur un fond blanc représentant des personnages historiques, au moins pour la plupart d’entre eux. Les bustes sont présentés de manière rectiligne par rangées de 5, pour un totale de 51 bustes ; au-dessous de chaque buste il y a en écriture manuscrite un nom, le nom de l’effigié. Nous ne reconnaissons pas les visages et certains bustes semblent nous montrer l’arrière de leur tête et n’ont pas de visage ; pour certains nous reconnaissons des nez, des moustaches, plusieurs typologies de chapeaux divers ; d’autres bustes sont plus schématiques. Cette diversité de représentation rend l’image dynamique comme si les personnages étaient en train de discuter entre eux.

Une hypothèse est que l’artiste ait choisi de représenter des personnages emblématiques des Balkans en raison de leur importance historique ou de leur contribution à la culture de la région. Intérêt né, probablement lors de ses voyages dans la région.

En effet le buste dans l’art se définit comme un portrait sculpté ou peint réalisé pour célébrer quelqu’un ou pour conserver la mémoire d’une personne décédée. Dans cette œuvre l’artiste fait probablement référence à des hommes et femmes qui ont marqué l’histoire (hypothèse confirmée par une rapide recherche sur internet). Cependant il y a des figures féminines qui sont plus difficiles à contextualiser car l’artiste écrit seulement leur prénom. Et d’autres qui ne semblent pas associables à l’histoire des Balkans.

L’artiste semble jouer avec les spectateurs en leur donnant à voir une image volontairement mystérieuse.