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Cammin facendo : una valle – Monica Lombardi
Cammin facendo : una valle – Monica Lombardi

Cammin facendo : una valle – Monica Lombardi

Nom 

Titre

Année

Technique

Dimensions

Monica Lombardi

Cammin facendo : una valle

2015

Mixtes

Mixtes (différents éléments de différentes tailles)

Biographie

Monica Lombardi est née au Tessin en 1963 et réside en Suisse romande depuis maintenant plus de 20 ans.

 

Démarche

Dans cette œuvre, l’artiste nous raconte son errance dans la vallée Léventine au Tessin où elle a découvert une réalité plus « rugueuse et contradictoire » que celle de son enfance, pour employer ses mots.

Pour illustrer cette « façon de percevoir la réalité du lieu », dès 2010 et jusqu’à 2015, l’artiste réalise 11 cahiers. Les éléments, divers autant dans leurs sujets que dans leurs techniques de réalisation, composent une œuvre pouvant faire penser à une boîte à souvenirs. Les 11 cahiers sont inséparables et représentent chacun une étape de l’aventure, mais leur ordre de lecture est aléatoire.

 

Pourquoi des photos en noir et blanc ?

Un des éléments qui nous a le plus touché est un collage de très long format.

Des photographies de paysages montagneux, en noir et blanc, composent cette œuvre particulière. Les pics et pentes des montagnes sont découpés et les photos sont mises ensemble en une longue chaîne qui peut se déplier. Une ligne rouge et continue est tracée sur les paysages, le long des reliefs, pouvant rappeler le tracé d’un chemin emprunté par un randonneur. Cette ligne est le seul élément coloré de l’œuvre.

Le noir et blanc revient plusieurs fois dans l’ensemble des éléments qui composent l’œuvre.

Ce choix peut faire penser au temps qui passe et aux souvenirs qui l’accompagnent, des thèmes omniprésents tout au long de l’œuvre. L’image en noir et blanc peut faire penser à des images prises pour des photos d’archives ; elles marquent aussi énormément les contrastes au sein de l’image, donnant une allure presque dramatique à l’ensemble.

La ligne rouge apporte un sentiment de présence humaine dans cette œuvre, où pourtant les paysages montagneux ne semblent presque pas touchés par l’homme. On ne distingue aucun signe du passage de l’humain sur les clichés. La ligne rouge apporte à l’image du dynamisme, en donnant envie de la suivre des yeux le long des reliefs et attire l’œil.

On pourrait supposer beaucoup de choses sur le choix d’une image en noir et blanc mais pour nous elle symbolise le voyage : voyage dans l’espace, la vallée Léventine, avec les blancs rappelant la neige, les gris et le noirs la terre et les pierres, et voyage dans le temps, grâce à cet aspect « sorti des archives » ou album de famille qui est présent dans l’ensemble des éléments composant l’œuvre Cammin facendo : una valle.

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