Joseph Beuys, 7000 chênes, Documenta de Kassel, 1982-87, sculputre sociale
L’artiste nous a dit | Joseph Beuys, un artiste allemand qui est né il y a 100 ans. Il a inventé et renouvelée la performance, le dessin, la sculpture. En plus il a été un professeur de l’académie d’art de Düsseldorf et chose importante pour moi, il a été engagé dans la politique des verts. Peter Emch
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Biographie |
Né en 1921 à Krefeld (Allemagne), il est mort à Düsseldorf en 1986
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Contexte |
Dans l’art conceptuel, l’idée le « concept » qui motive le travail est aussi important que celui-ci. Pour les artistes conceptuels une œuvre d’art a pour objectif principal la stimulation intellectuelle et non plus esthétique. Elle n’a pas à se conformer à une forme traditionnelle, tableau ou sculpture : il peut s’agir d’un film, d’une photographie, d’une installation. L’art conceptuel interroge nos certitudes sur ce qui mérite d’être qualifié d’art, mais aussi de ce que doit être la fonction de l’artiste et sur ce qu’implique notre rôle de spectateur.
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Charismatique et non conformiste, Joseph Beuys fut un artiste politique et professeur. Il pensait que son art, qu’il appelait « sculpture sociale » pouvait façonner une meilleure société. Sa carrière artistique se mêle à une activité politique croissante : il milite pour la réforme de l’éducation, la démocratie participative et le parti vert. Dans ses sculptures et installations, Beuys emploie délibérément des matériaux non artistiques : graisse, feutre, terre, pierre, nourriture, tôles de cuivre ou acier. Beuys a créé des projets ambitieux : des installations à la taille d’une salle entière ; il crée des événements activistes qui débordent des musées comme sa plantation d’arbres à Kassel. Beuys fut un pionner de l’idée selon laquelle l’artiste pouvait communiquer par l’intermédiaire d’actions, performances, discussions publiques et actions politiques, aussi bien que par ses œuvres.
En 1982, invité à participer à la Documenta, Beuys a déversé 7 000 pierres de basalte sur la Friedrichsplatz à Kassel. Chacune des pierres pouvait être achetée par le public et l’argent récolté servait à planter un chêne pour chaque pierre achetée. À la fin de l’action dans environ 300 ans, l’ensemble des arbres deviendrait une forêt. Le projet, Stadtverwaldung statt Stadtverwaltung (Les arbres au lieu de la gestion de la ville), a suscité un grand intérêt et ouvert un vaste débat, notamment en raison du fait que l’œuvre achevée ne pouvait être ni achetée, ni vendue, ni exposée. Ce qui intéresse Beuys, c’est de construire un rituel collectif, capable de stimuler l’opinion publique sur les questions écologiques, qui commencent à s’affirmer dans ces années-là.
Source : Andrew Graham-Dixon, Histoire de l’art en image, Flammarion 2017
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